La Guerre 1914-1918

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 Commémoration du centenaire du début du conflit

de la 1ère guerre mondiale

 

 

La mobilisation Nationale

Le mardi 4 août 1914, les villages de France sont mobilisés, la Belgique et la France subissent l’envahissement des armées germaniques. Dans un message aux assemblées, le Président de la République Raymond POINTCARRÉ annonce que : « dans la guerre qui s'engage, la France [...] sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'union sacrée. »
« Globalement, l'Union sacrée c'est la décision spontanée d'oublier toutes les divisions et toutes les querelles au bénéfice d'une cause qui, très soudainement, apparaît comme la plus haute de toutes : la défense de la patrie que l'on estime injustement attaquée par un agresseur, lequel au surplus passe pour l' "ennemi héréditaire". Ce n'est pas la disparition des divergences, mais un accord pour les passer sous silence. [...] C'est un enthousiasme fragile, lié à la croyance en une guerre courte. Sur le plan pratique, l'union faisant la force, il faut taire la divergence des buts particuliers et mettre seulement en valeur un but suprême : la défense de la patrie. » .

Deux jours avant l'engagement de la France dans ce conflit, le dimanche 2 août, l'ordre de mobilisation est publié sur les frontons des mairies, relayé par les gardes champêtres.

 

 

Déclenchement et chronologie des déclarations de Guerre

Le 28 Juin 1914, l'héritier du trône d'Autriche Hongrie, François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Ce territoire serbe rattaché à l'Empire austro-hongrois depuis 1878 est source de revendications des nationalistes serbes et du gouvernement Serbe.

François-Joseph empereur d'Autriche et roi d'Hongrie, y voit l'occasion de se débarrasser de cet encombrant voisin qui soutient activement les revendications des minorités dans l'empire contre le gouvernement central. le 28 Juillet 1914, l'Autriche-Hongrie avec le soutien de l'Allemagne déclare la guerre à la Serbie.

Ce conflit balkanique va prendre des proportions européennes car le 30 Juillet la Russie déclare la guerre à l'Autriche. Le

1 Août l'Allemagne déclare la guerre à la Russie. Le 3 Août l'Allemagne déclare la guerre à la France, l'Angleterre soutient la France en déclarant la guerre à l'Allemagne le

4 Août.

 

L'Italie bien que faisant partie de la TRIPLE-ALLIANCE (Empire allemand, l’Empire austro-hongrois et le royaume d’Italie) reste neutre car cette entente est purement défensive et non offensive. L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie trouveront cependant un renfort avec l'entrée en guerre le 2 Novembre 1914 contre les pays de la TRIPLE-ENTENTE (France - Royaume-Uni – Russie).

En France, la première victime du conflit est le socialiste Jean Jaurès, farouche partisan de la paix, qui est assassiné par des nationalistes le 31 Juillet 1914. le pacifisme français meurt avec Jaurès, l'union sacrée se fait derrière R. POINCARÉ, président de la République ( 1914-1920 ).

Les causes profondes du conflit

Si la Première Guerre mondiale est déclenchée par l'assassinat, à Sarajevo, de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, cet événement ne fait que cristalliser des tensions issues de contentieux antérieurs (rivalités économiques, politiques et coloniales). C'est le détonateur d'une guerre préparée de longue date, aux origines plus profondes.

On compte parmi les raisons structurelles, un nationalisme fort, la montée des impérialismes, et les volontés expansionnistes qui y sont associées, des conflits précédents non résolus (perte de l'Alsace-Lorraine par la France, guerres balkaniques), auxquelles s'ajoutent des rivalités économiques, un système d'alliances militaires complexe développé entre les différents pays européens au cours du XIXe siècle après la défaite napoléonienne de 1815, l'indépendance belge de 1830 entraînant la France et l'Angleterre à se porter garantes de celle-ci.

Des malentendus diplomatiques s'ensuivirent, l'Allemagne croyant notamment que le Royaume-Uni resterait neutre devant l'invasion de la Belgique. Le climat de tension régnant avait poussé les grandes puissances européennes à une course aux armements, et chaque état-major s'était activement préparé au conflit. L'attentat de Sarajevo déclenche un « mécanisme » qui va entraîner presque malgré eux les protagonistes vers une guerre totale. Pour certains historiens, la guerre était souhaitée par les dirigeants allemands.