Les écoles de la commune - Au 20ème siécle

L'École au début du XXème Siècle

Entre 1901 et 1906 *, l'école libre (privé) des filles se déplace rue de Brecé, entre-temps le bâtiment est habilité pour un établissement publique destiné aux filles, administré par Constance Lévêque, née le 14 juin 1873 à Commer, fille de l'instituteur du village. Cette institutrice est accompagnée de sa mère qui s'occupe de la cuisine. Elle se marie en 1914 à Saint Denis avec Louis Gruyer né à Barbonne-Fayel (Marne), ce dernier tiendra une boutique de receveur buraliste, rue d'Ernée dans le bourg. Elle décède à Saint Denis de Gastines le 17 février 1949, après une longue carrière dans ses fonctions communales. En 1911*, Constance s'adjoint Augustine Poirier, née à Laval, femme de Jules Roger employé du chemin de fer de l'ouest, ils habitent rue de la Gare, tout nouveau nominatif de la route de Vautorte (1906*).

Durant près de 25 ans, Melle Marie Fourel éduque les jeunes filles du village, l'école libre s'implante à l'actuelle école Sainte Jeanne d'Arc. Melle Fourel, est née le 7 juin 1872 à Blanchenoë (route de Carelles), fille de François Fourel cantonnier communal de Saint Denis, et originaire de Landivy. Elle exerça sa profession jusque dans les années 1930. L'école Saint Jeanne d'Arc s'étendra d'une classe supplémentaire durant cette décennie. Les religieuses enseignantes sont toujours présente dans ce diocèse, dépendant de l'archevêque Eugène Jacques (Eugène Grellier – Évêque de Laval de 1906 à 1936).

A l'école Saint Joseph, les frères se succèdent, originaire de différentes région de France, tel Jean Burgan (Hautes Pyrénées), ou Benjamin Espinasu (Aveyron) (1906 – 1911*). L'instituteur titulaire de l'enseignement des garçons, Joseph Quinton (né le 18 mars 1871 à la Chevillardière), est une figure de Saint-Denis, il fut directeur de l'École Saint-Joseph, et exerça sa carrière au sein de l'école libre communale dès le début de ce siècle (1906*) jusqu'à la fin des années 30. Il se tua au bas de la côte du Tertre Rouge, le 17 décembre 1940, faisant toujours le trajet entre Saint-Denis et Ernée à vélo. Un soldat allemand le ramena dans son side-car.

Le 9 décembre 1905 : Séparation des Églises et de l'État

La loi de séparation des Églises et de l'État est une loi adoptée le 9 décembre 1905 à l'initiative du député socialiste Aristide Briand, qui prend parti en faveur d’une laïcité sans excès.

Cette loi stipule en autre :

Sur le plan financier, la loi a deux conséquences majeures :
– Les ministres des cultes (évêques, prêtres, pasteurs, rabbins...) ne sont plus rémunérés par l'État et celui-ci se désintéresse totalement de leur nomination,
– Les biens détenus précédemment par les Églises deviennent la propriété de l'État mais celui-ci se réserve le droit de les confier gratuitement aux représentants des Églises en vue de l'exercice du culte.

A l'échelle locale, suite à cette loi, le bâtiment rue de Vautorte, à l'instruction religieuse des sœurs, à sans doute été reversé à l'administration de la commune en 1906. L'école publique des filles intègre cette nouvelle demeure. Une école privé des filles(Sainte Jeanne d'Arc) est construite.

L'École durant la seconde guerre mondiale

En 1941, l'école des garçons est administré par Melle Yvonne Lemarié et son frère Henri (décédé le 19 mai 1942 à Saint Denis de Gatines). En septembre 1942, elle se marie avec un jeune enseignant exerçant à Grez-en-Bouère, Lucien Pouchard, né à Montenay en 1920. Ce couple d'enseignants incontournable, a marqué de leurs empreintes, l'école libre dyonisien, durant 40 années. L'éducation scolaire fût difficile pendant cette période d'occupation allemande, avec des militaires omniprésent dans la commune, et de nombreuses restrictions alimentaires (mise en place des tickets de rationnement du pain, de la viande, ou du sucre...)

En 1943, un fait avait marqué la population, et en particulier quelques habitants de Saint-Denis. En octobre 1943, l'entreprise T.O.D; qui dirigeait le personnel chargé d'installer les fortifications sur les côtes de la Manche, était installée dans la maison de Monsieur Jean du Couëdic située près du presbytère. Les sous-officiers donnèrent l'ordre d'évacuer sous 48 heures l'École Saint Joseph afin d'y installer leurs bureaux et leurs véhicules. Aussitôt, les instituteurs demandèrent des bénévoles dyonisiens pour transporter bancs et tables dans les locaux du 1ère étage de la mairieoù l'espace étaient plutôt restreint. Les instituteurs furent relogés dans la maison de Jean du Couëdic. Les Allemands quittèrent les lieux le 31 juillet 1944, seulement 6 jours avant l'arrivée des Américains. Avant de partirent ils vidèrent tous les bidons et stocks d'essence sur la cour de l'école afin que cela ne profite à personne.

Un enseignement en pleine évolution

Les années d'après guerre, furent une transition pour l'école publique, l'enseignement laïque est mixe (aucune archive ou témoignage ne précise si cela était le cas avant la guerre), l'école maternelle se situe rue de la gare, les classes de primaires, au rez-de-chaussée de la mairie. Monsieur Camille Husseau enseigne dans ses classes, sa femme s'occupe des plus petits. Outre les enfants de la commune, l'école accueille des jeunes de l'assistance publique.

Dans beaucoup de mémoires, les souvenirs d'enfance dans le cadre scolaire, émergent. L'école Saint Joseph, est un lieu de rencontre des enfants de la campagne et ceux du bourg. Les distances étaient importantes pour les fermes les plus éloignés de Saint Denis de Gastines. Chaque jours les enfants de la campagne venaient à pieds à l'école communale, à travers les chemins, et par les routes. Au première étage de l'école, une pièce étroite servaient de réfectoire. Chacun des enfants apportant un morceau de pain, le déposant sur une bille de bois nominative, le midi chacun réalisait pour seul repas, un « trempage », le pain est plongé dans un bol d'eau chaude ou de bouillon; pour d'autres enfants, des familles du bourg les accueillaient pour ce moment de restauration. L'école Saint Joseph intégrait un internat de pensionnaires, au nombre restreint, comme cela à exister de tous temps. Outre Mr et Mme Pouchard, des vicaires enseignaient dans différentes classes, certains se souviennent de l'abbé Bellanger qui se déplaçait en moto. Les sœurs gèrent l'école Sainte Jeanne d'Arc.

En 1964, la commune construit une salle des fêtes, une partie servira de cantine scolaire, l'année suivant un transport scolaire est mis en place. Courant des années 60, Mr et Mme Husseau sont remplaçés par Mr et Mme Bruneau. Après l'ensemble de mouvements et de manifestations de Mai 68, les écoles privés découvre la mixité, cela sera le cas à cette date pour les écoles libres de la commune. L'école de garçons devient un établissement pour les classes du primaire, Sainte Jeanne d'Arc accueille les maternelles. En juin 1980, Mr et Mme Pouchard prennent leur retraite, la direction de l'école Saint Joseph est prise en charge par Mr Michel Lemercier.

Le transfert de l'école primaire Saint Joseph et son rattachement en une structure appropriée avec l'école Sainte Jeanne d'Arc a eu lieu au milieu d'année 1998-1999, le 19 septembre 1998, une 1ère pierre est posé pour la construction de nouveaux locaux.

En 2004, l'école primaire située aux rez-de-chaussée de la mairie est transférée rue de la Gare, avec la construction de nouvelle classes pour accueillir l'ensemble de l'effectif scolaire. L'école publique regroupée se nomme Jacques Prévert.

"Cet article a retranscrit la vie des écoles communales, beaucoup d'instituteurs et d'institutrices durant ces dernières décennies non pu être nommés, vu que la listes et les recherches seraient importantes, mais évidement les habitants qui ont été élèves dans les écoles de notre territoire, ont une pensée remplie de souvenirs vers l'ensemble de ces enseignants en activité ou en retraite".

Sources et remerciements

(*)Recensements de Saint Denis de Gastines de 1836 et 1911

Entretiens avec de nombreux habitants de Saint Denis de Gastines.

Archives départementales de la Mayenne - site internet: http://www.lamayenne.fr

Soeurs de la Charité d'Évron - site internet: www.soeurs-charite-evron.com

Mairie de Joué-du-Bois (Orne) – le site internet Wikipédia –