70 ans de la Libération - La Croix Pottier - Place Cheverus

La Croix Pottier

En 1944 Radio Londres « Les Français parlent aux Français » lance des messages codés pour avertir les résistants que des parachutages vont avoir lieu.  Des parachutes ont été retrouvés dans un champ entre la ferme et le Bois-Michel près du Château de Monflaux,

Le 6 juin 1944, enfin la nouvelle tant attendue : les troupes alliées débarquent en Normandie. Nombreux habitants se souviennent encore des vagues d'avions qui survolaient la région.

Ici à la Croix Pottier il y avait une tonnelle de palmes. Un avion américain qui participait à la libération de Mayenne  mitrailla cette cible qu’il avait prise pour un camouflage de camion ennemi. Des impacts sont encore visibles sur cette croix de granit. La tonnelle fut rasée dès le lendemain. La croix de l'époque était beaucoup plus grande. Sa dimension à été réduite. Des travaux récents ont permis de retrouver un bout de la croix.

Dans les mêmes temps, un convoi de camions passant par Blanche Noë fut mitraillé. Plusieurs soldats allemands y trouvèrent la mort. Pour se protéger des bombardements, la population du bourg a creusé des tranchées dans les jardins et dans les champs à sa périphérie.

 

Place de Cheverus

Les occupants allemands ont pour consigne de se faire les plus discrets possibles. Ils ne doivent pas troubler la population. Cependant le 21 juillet 1943, une troupe s'entraine sur la place de l'église. Les bruits des détonations réveillent les voisins. Par les fenêtres, ils voient une compagnie faire semblant de prendre l'église d'assaut.

Un autre fait de cette période a marqué  particulièrement quelques habitants de Saint-Denis.

 En octobre 1943, l'entreprise TODT qui dirigeait le personnel chargé d'installer les fortifications sur les côtes de la Manche, avait réquisitionné la maison de Monsieur du Couëdic située près du presbytère. Les sous-officiers donnèrent l'ordre d'évacuer sous 48 heures l'École Saint-Joseph afin d'y installer leurs bureaux et leurs véhicules. Aussitôt, les instituteurs demandèrent des bénévoles dans la commune pour transporter bancs et tables dans les locaux du 1ère étage de la mairie. L'espace y était plutôt restreint.

Finalement les Allemands quittèrent les lieux le 31 juillet 1944, seulement 6 jours avant l'arrivée des Américains. Avant de partir ils vidèrent tous les bidons et stocks d'essence sur la cour de l'école afin que cela ne profite à personne.