70 ans de la Libération - Monument - Place bellevue - Ecole St Joseph

Place Bellevue

Pendant toute la période d’occupation, des Allemands, les « gris », ont construit des postes d'observation sur les points culminants de Saint-Denis : à la Guesdonnière, au Château de Bellevue où ils se logeaient et à la ferme des Bruyères. Dans le parc du château de Bellevue, se dressait un mirador. Au lieudit Pierre Blanche, l'un des points culminants de la région, se situait un autre mirador camouflé par des branches de châtaigniers. Au pied de ce mirador un blockhaus dans lequel les soldats pouvaient se mettre à l’abri lors des attaques des avions alliés. C’est là également qu’ils stockaient du matériel et du  ravitaillement.  Quelques jours avant la libération de la commune, les soldats allemands avaient quitté les lieux. Leur réserve fut visitée par des habitants mais les allemands revinrent et recherchèrent les auteurs des ces vols. Et puis ils partirent précipitamment et définitivement la veille de la libération de la commune.

On se souvient aussi que près de la ferme de l'Orrière sur la route de Carelles,  les soldats allemands installaient périodiquement un centre d'entrainement militaire. Un pas de tir à la mitrailleuse sur cible fixe dans les talus situés en face.

De même dans un champ près de la ferme du Bois-Michel, ils s'entrainaient au tir de mortier vers La Butte. D’autres exercices consistaient à creuser un trou pour cacher un homme. Si un char ennemi passait au dessus de cette cavité, le soldat posait une grenade sous le véhicule.  La veille de la libération de la commune, des chars allemands stationnaient près d'un bois de hêtres, dans un vieux chemin, non loin de la route de Carelles. Ils quittèrent ces lieux quelques heures avant l'arrivée des alliés américains.

École Saint Joseph

Nous allons encore évoquer l’année 1940. D’abord nous devons saluer la mémoire de Monsieur Joseph Quinton qui a perdu la vie le 17 décembre 1940 dans un tragique accident au bas de la côte du Tertre Rouge alors qu’il se rendait à Ernée, à bicyclette, comme il avait l’habitude de le faire. C’est un soldat allemand qui l’a ramené sur son side-car.

L'hospice pour les anciens se situe à la même place que l'EHPAD actuellement. Cette structure  était gérée par les sœurs de la Charité d'Évron. Nous avons déjà évoqué l'exode des populations du nord de la France en 1940. Certains sont arrivés à Saint Denis de Gastines avec des animaux. Ce fut le cas pour  une famille de réfugiés qui s'installa avec une ânesse. Cette dernière mit au monde un petit. Lorsque les réfugiés repartirent vers leur région natale, ils laissèrent le petit âne né à Saint-Denis. Une  jeune ânesse qui fut nommée Victoire et qui vécut de nombreuses années à l'hospice. On raconte qu’un résident, Monsieur Seigneur, s'en est très bien occupé.

On se souvient aussi que parfois, les soldats allemands venaient dans la cour de l'école Saint Joseph ferrer les chevaux qu'ils avaient réquisitionnés.

 

Monument aux Morts (Rue de Normandie)

La seconde guerre mondiale 1939-1945  endeuilla l'ensemble des communes mayennaises, Saint Denis de Gastines a vu partir au combat ses enfants. Certains ne sont pas revenus.

Comme on peut le découvrir sur le monument, voici les noms des 13 soldats morts au cours de cette guerre, le plus jeune avait 17 ans) :

          BAHIER Louis

          BIGNON Joseph Louis Augustin (né le 30 janvier 1900 à Châtillon -  décédé le 4 septembre 1941 à Dortmund (Allemagne) –

          BRIÉRE Constant Victor – (né le 4 février 1913 à Saint Denis de Gastines – décédé le 18 juin 1940 à Montargis (Loiret)

          CHEVALIER Louis Robert Joseph (né 15 septembre 1915 à Oisseau -  Décédé le 24 juin 1941 à Vierzon (Cher)  

          DUVAL Victor

          FORTIN Alfred (né le 21 août 1918 à St Denis de Gastines – décédé le 29 décembre 1944 à Alger (Algérie)

          GODIN Marin (né le 13 mai 1900 à St Denis - décédé le 14 mai 1940 Bretagne de Marsan (Landes) 

          GUYARD Marcel – (Né le 21 décembre 1914 à Montenay – décédé le 6 juin 1940 à Septmonts (Aisne)

          LAVOLLÉE Fernand – (né 27 août 1909 à Averton -  décédé le 11 novembre 1944 à Chateaubriant (Loire-Altantique)

          PERTHUIS Marcel

          PICHOT Aristide – ( né  le 1er mars 1927 à Saint Denis de Gastines – décédé le 6 décembre 1944 à Laval (Mayenne)

          QUINTON Juste André ( né le 16 octobre 1914 à Montenay – décédé le 6 novembre 1942 à la Charité sur Loire (Nièvre) –

          QUINTON Louis -