1915 – La Guerre de position - 330e Ri

Les trois premiers mois de 1915 voient s'opérer le jeu normal des relèves, tous les huit jours entre Watronville et le bois de Braquis. Chaque jour cependant, l'ennemi lance à travers bois ou sur les villages de l'arrière quelques rafales d'obus.

« 5 avril 1915. Ordre général, n°3. Demain 6 avril, la division de marche attaquera en direction générale Woël. Premier objectif ; croupe 233 ; le 330e R.I. à Muronvaux, en réserve de division. »

La tentative ne réussit pas, mais, grâce à la diversion de la brigade, le corps d'armée voisin

s'est emparé de la crête des Eparges. Les bataillons passent à tour de rôle huit jours en ligne et vont au repos à Moulainville. Le régiment occupe et organise le terrain conquis, le travail est pénible, les étapes de relève, longues et fatigantes, mais le secteur est calme, les crêtes sont à nous, d'où sécurité très grande et surveillance facile ; le séjour au bois dans le printemps qui vient, l'entrée en guerre de l'Italie, tout contribue à faire oublier les souffrances d'hier et le moral du régiment est merveilleux. Chaque jour cependant, l'ennemi lance à travers bois ou sur les villages de l'arrière quelques rafales d'obus.

 

Le 330e retourne alors à Fresnes-en-Woëvre et prend le secteur compris entre la route Fresnes-Marchéville et le ruisseau du Longeau. Il va rester là sans aucun incident notable, de juin 1915 à février 1916, époque de l'offensive allemande contre Verdun.

La lutte continue pour la crête des Eparges que l'ennemi s'obstine en vain à vouloir reconquérir et le secteur en est perpétuellement agité. Les villages et les lignes sont fréquemment bombardés : les pertes restent minimes, peu à peu cependant le petit cimetière militaire de Fresnes s'agrandit.