Les chefs Chouans remobilisent leurs troupent

Il fut établi que le chef des Chouans Chateauneuf était aux environ de Montaudin à la fin du mois de vendémiaire an VII (octobre 1798). Il avait même séjourné le 2 brumaire de l'an VII (23 octobre 1798) au Château de Montflaux (à Saint-Denis de Gastines) et dans le bourg de cette même ville avec près de 80 hommes. Il fut également rapporté que Jean-Baptiste Le Dauphin, dit Le Vengeur s’était réfugié à Saint-Denis de Gastines (toujours dans le Château de Montflaux et dans le bourg).

— Le 7 novembre 1799, quatre cent cinquante Chouans (six à sept cents, d'après le commissaire), arrivent par la route de Châtillon, réunissent la municipalité, se font livrer des vivres, donner des billets de logement, par réquisitions signées
Achille Le Blond, dit Châteauneuf, commencent à découvrir l'église et le clocher, menaçant de l'incendier, et partent le 9 vers Carelles. Le soir du même jour, arrive de Vautorte une autre bande de trois cents Chouans qui prennent leur chemin le lendemain pour Ernée en se faisant conduire par un guide au Bourgneuf.

Recherche du chef chouan Achille LE BLOND dit "Châteauneuf"

Courrier de François Brochard , en réponse sur les recherches du chef chouan "Châteauneuf" dit Achille LE BLOND . Mais aucun renseignement et information n'a pu être collecté sur la présence de ce chef chouan sur le canton de Denis de Gastines.

Informations connus sur Chateauneuf :

26 octobre 1795 : Mort de Jean-Louis Treton, dit Jambe d'Argent.

Novembre 1795 : Châteauneuf, dit Achille Le Blond, prend le commandement pour M. Marie Paul de Scépeaux de Bois-Guignot.

Mai 1796 : Mort de Delière, sous les ordres de Châteauneuf

"Z1er mai 1796 : M. de Scépeaux sollicite un armistice.

CHATEAUNEUF , dit ACHILLE LE BLOND , né à Saint-Domingue , fils d'un gentilhomme limousin servit avant la révolution dans le régiment de Languedoc, infanterie. Il passa depuis à l'armée des princes, dans une compagnie de gardes-du-corps , où il fit la campagne de 1792. Au licenciement des émigrés, il entra comme volontaire dans le régiment de Bercheny, hussard, alla rejoindre l'armée de Bretagne sous M. de Puisaye, fut employé on trieraient dans le corps des chevaliers catholiques, et commanda ensuite une légion dans les environs de Mayenne, on il se teint caché après Ia pacification du général Hoche.

En 1799, il fut le premier à reprendre les armes, eut plusieurs affaires avec les républicains avant l'arrivée de Bourmont qui le confirma dans son grade, et le fit même son adjudant-général. Lors de la dernière pacification il vint à Paris quelques mois après, ayant été arrêté en armes sur la route d'Evreux, il fût traduit devant le tribunal spécial du département de l'Eure, condamné à mort et guillotiné dans cette ville. (Source : Dictionnaire universel, historique, critique, et bibliographique, (vol. 4) - Auteur : Chaudon, L. M. (Louis Mayeul), 1737-1817 - Edité en 1810)

Achille LE BLOND est arrêté à Gisors (Eure) à Tortone le 9 plûviose an IX (29 janvier 1801) (voir article arrestation d'Achille Le Blond) pour avoir attaqué une diligence qui transportait des fonds publics - Il est décédé le 8 août 1801 à Évreux (9 thermidor an 9) à 7 heures du soir - Âgé de 26 ans - Demeurant à Paris - Témoins : Etienne Crieusse concierge de la Maison de justice demeurant aux chartaine - Jean Marie Badolle guichetier à la dite maison âgé de 45 ans et demeurant rue Chartaine et Jean Monnier cordonnier , âgé de 65 ans , demeurant rue des marais. Tous 2 de cette ville. (voir l'acte de décès)L'attentat de la rue Nicaise à Paris, sous le nom de «conspiration de la machine infernale»

L'attentat de la rue Nicaise, également connu sous le nom de « conspiration de la machine infernale », est un attentat, qui a eu lieu le 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), à 20 h, dû à une conjuration royaliste, visant à assassiner Napoléon Bonaparte, Premier consul depuis le coup d'État du 18 Brumaire, à Paris le 9 novembre 1799.

Devant les succès extérieurs de Bonaparte contre la Deuxième Coalition et l’affaiblissement de la cause royaliste dans les campagnes de l’Ouest, lassées de la guerre et satisfaites des mesures de conciliation du nouveau régime, qui a amnistié les rebelles qui déposent les armes, tout en organisant des colonnes mobiles qui mettent à mal la tactique de guérilla de la Chouannerie, les agents royalistes en France décident de déstabiliser le gouvernement en frappant à la tête. La tentative d’assassinat contre Bonaparte est planifiée par des Chouans bretons royalistes.

Le 3 nivôse an IX (24 décembre 1800), en fin d’après-midi, Carbon, celui qui a réalisé la « machine infernale », harnache la jument à la charrette et la conduit, avec Limoëlan, porte Saint-Denis, dans la banlieue nord de Paris. Dans un immeuble abandonné, les deux hommes chargent la poudre dans le tonneau, puis ils se rendent avec leur chargement rue Saint-Nicaise, au nord des Tuileries. Limoëlan traverse la place du Carrousel et rejoint son poste, d’où il pourra lancer à ses compagnons le signal convenu pour la mise à feu. Saint-Régeant aperçoit une fillette de quatorze ans du nom de Marianne Peusol, dont la mère est marchande de quatre saisons près de la rue du Bac. Il donne à l’enfant douze sous pour tenir la jument quelques minutes.

À 19 h, inconscient du danger qui le menace, certain que sa police a neutralisé tous les complots contre sa personne, Bonaparte, détendu mais fatigué, se laisse convaincre par Joséphine à contrecœur, de se rendre à l’Opéra pour assister à la première représentation en France de l’oratorio Die Schöpfung (La Création) de Joseph Haydn. Le carrosse de Bonaparte est précédé par une escorte de cavaliers de la Garde consulaire. Le ministre de la Guerre Berthier, le général Lannes et Lauriston, aide-de-camp de Bonaparte, accompagnent le Premier consul. Se fondant sur leurs Mémoires, un psychologue français du XIXe siècle, Garnier, pense que, sur la route, Bonaparte, épuisé, s’est endormi. Un second carrosse emmène son épouse, sa belle-fille et sa sœur Caroline. Pendant ce temps, le carrosse de Bonaparte, conduit par son chauffeur, César, légèrement alcoolisé, passe la rue Saint-Nicaise et entre dans la rue Saint-Honoré. Limoëlan, posté sur la place du Carrousel, panique et oublie de lancer le signal à Saint-Régeant, dans la rue Saint-Nicaise, qui perd ainsi une ou deux précieuses minutes. Quand le chef des grenadiers de la Garde de Bonaparte passe devant lui, Saint-Régeant allume la mèche et s’enfuit.

Une épouvantable explosion de poudre enflammée, mêlée de mitraille, ébranle tout le quartier, pulvérisant la petite Peusol et la jument. Au total, l’attentat fait 22 morts, 28 personnes grièvement blessées, 8 tuées sur le coup et une centaine de blessés, 46 maisons de la rue Saint-Nicaise sont détruites ou rendues inhabitables.

Source et images : Wikipédia

Enquête de Joseph Fouché sur la machine infernale de l'attentat rue Nicaise

Joseph Fouché, Ministre de la police durant le Consulat et l’Empire, enquête sur l’attentat de la rue Nicaise, et collecte des renseignements sur les conspirateurs de la machine infernale.

"Fouché, s’adressant à Bourmont pour avoir des renseignements sur plusieurs chefs de chouans qu’il soupçonnait, ne paraît pas avoir été bien inspiré, car ces messieurs furent prévenus que le ministre allait les faire arrêter et se cachèrent. Aussi, le 28 nivôse, quand les agents se présentèrent à l’hôtel où demeurait Coster Saint-Victor, ils ne trouvèrent dans sa chambre quelques effets d’habillement. Le lit n’était pas défait. Le portier leur dit que, la veille, Coster Saint-Victor était sorti avec un paquet assez volumineux et n’était pas rentré coucher. Chateauneuf, dit Achille Le Bond, avait également quitté l’hôtel où il habitait. On sut seulement qu’il était à Paris, car on l’avait vu passer en voiture. La disparition de Chateauneuf était très regrettable, car Carbon (7) lui avait servi longtemps de domestique, et par la suite il pouvait donner des renseignements de la plus haute importance." 

Source : Étude sur l'affaire de la machine infernale du 3 nivôse an IX / par M. A. de M. Martel, Arnaud-Louis-Raoul de (Cte). Auteur du texte

"Limoelan, écrit-il, est depuis environ un mois à Paris, il es logé à l’hôtel des Deux-ponts, rue Saint-Roch, au bas de la rue des Moineaux. On croit qu’il a changé hier de logement quoi qu’il ait couché cette nuit à l’hôtel des Deux-ponts. Quelqu’un qui l’y a été demander hier soir à trouvé un billet qui l’avertissait de venir le trouver à l’hôtel Vauban, rue de la Loi (1). Il a effectivement passé la soirée dans cet hôtel à l’entrepôt n°1. Il était connu et demandé à son hôtel sous le nom de Beaumont (2). Saint-Régent dit Pierrot (3), maréchal de camp sous Georges et envoyé par le rebelle depuis huit jours environ, pourrait demeurer à l’hôtel Vauban, et ce n’est peut-être chez lui qu’était Limoelan hier soir. On ignore sous quel nom il était à Paris.

« C’est un scélérat connu pour ses meurtres dans le département de l’Ille-et-Vilaine.

« Leurs adhérents sont logés à Paris, hôtel du Pérou et à l’hôtel de la Mayenne, rue du four Saint-honoré. Voici les noms des principaux : Achille Le Blond (4), Achille Le Brun (5), Toyau (6) qui a servi Georges sous le nom d’Assay."

• (1) Actuellement 32, rue Richelieu
• (2) Joseph-Pierre-Picot Limolean dit Beaumont-Bourleroi, chef de chouans.
• (3) Pierre Robinault, dit Pierrot, dit Saint-Réjant, dit Pierre Saint-Martin, dit Soyer ou Sollier, ancien officier de marine.
• (4) Achille Le Blond, de son vrai nom Chateaneuf hussard de Bercheny, saisi arrêtant des diligences en 1800, guillotiné à Evreux.
• (5) Hippolyte-Marc-Guillaume de Rosnyvivien, comte de Piré, débarqué en Bretagne en 1799 et fort exalté alors dans son royalisme, entré ensuite dans les hussards Bonaparte, demeuré inébranlablement fidèle à Napoléon.
• (6) Toyau, commis, guillotine avec Cadoudal en 1804.
• (7)  François Jean, dit Carbon, dit le Petit-François, dit Constant, ancien marin, ayant été employé parmi les chouans, sans état connu, demeurant à Paris, rue Saint-Martin, chez Catherine Jean, femme d’ Alexandre Vallon

Source : Revue des études napoléoniennes (01 janvier 1923)